2. Le milieu spécifique de vie et d'activité de la F.U.C.I. est celui de l'université. Votre mission est donc d'être, "le levain, le sel et la lumière" de l'Evangile dans les secteurs de la recherche scientifique et de la formation professionnelle. Pour ce faire, il faut tout d'abord observer une intense vie spirituelle, nourrie par l'écoute de la Parole de Dieu, par la prière assidue, par la participation à la liturgie de l'Eglise. A côté du temps consacré aux études et aux activités associatives, il faut toujours conserver la conscience d'être avant tout des contemplateurs du mystère de Dieu.
Que votre témoignage chrétien limpide et joyeux, vécu dans une communion cordiale avec ceux qui partagent l'idéal évangélique également dans d'autres associations ecclésiales, aide chacun à rencontrer la personne de Jésus. Lui seul peut remplir la vie de sens et offrir le salut complet et sûr au coeur affamé de liberté et de bonheur véritable. Ce n'est que dans une culture inspirée par le christianisme que les valeurs humaines authentiques peuvent trouver leur totale réalisation.
Quant au langage avec lequel annoncer la bonne nouvelle du Seigneur Jésus, il doit s'inspirer de la franchise honnête et douce des vrais témoins de la foi. Il pourra ainsi éviter à la fois le ton de la polémique amère, et les risques d'une sorte de "complexe d'infériorité", qui malheureusement s'insinue parfois dans la conscience de certains catholiques. Je vous exhorte donc à faire vôtre, à travers une adhésion convaincue et profonde, le "projet culturel" de l'Eglise qui est en Italie, en offrant généreusement l'apport précieux d'une médiation intelligente, fidèle et créative.
3. Je sais qu'à l'occasion de ce Congrès national vous vous proposez de réfléchir sur un thème particulièrement urgent et délicat: l'intensification progressive des relations entre les peuples, un phénomène que l'on désigne aujourd'hui sous le terme de "mondialisation". A cet égard, je désire rappeler ici certains principes fondamentaux, qui peuvent aider à orienter ce phénomène dans la juste direction.
L'interdépendance croissante entre les peuples, tout en requérant le refus du terrorisme et de la violence comme chemin à suivre pour reconstruire les conditions fondamentales de la justice et de la liberté, exige surtout une forte solidarité morale, culturelle, économique et une organisation politique de la société internationale en mesure de garantir les droits de tous les peuples.
La solution au mal du sous-développement et aux situations dramatiques dans lesquelles vivent et meurent des millions de personnes est de nature profondément éthique, et des choix économiques et politiques cohérents doivent lui correspondre. La première contribution décisive pour un développement véritablement digne de l'homme se trouve dans le soutien à des programmes d'éducation culturelle. Comme j'ai pu le répéter dans l'Encyclique Redemptoris missio, le vrai progrès de la société vient d'abord "de la formation des consciences, du mûrissement des mentalités et des comportements. C'est l'homme qui est le protagoniste du développement, et non pas l'argent ni la technique" (n. 58). Il faut sans aucun doute poursuivre aussi la réforme du commerce international et du système économique mondial, mais chacun est appelé à assumer des engagement précis selon ses possibilités, en modifiant, autant que possible, son propre mode de vie, afin de pouvoir arriver à un développement équitable et solidaire, dont les bénéfices soient mis à la disposition de tous.
Comme je l'ai souligné à une autre occasion, coopérer au développement des peuples "est un impératif pour tous et pour chacun des hommes et des femmes, et aussi pour les sociétés et les nations" (Sollicitudo rei socialis, n. 32).
4. Très chers jeunes, persévérez dans votre engagement ecclésial, culturel et associatif, en suivant les exemples de vie et de témoignage chrétien des nombreux membres de votre fédération, qui vous ont précédés sous le signe de la foi et de l'adhésion généreuse aux valeurs et aux idéaux de la F.U.C.I.
Je vous confie, ainsi que les travaux de ce Congrès, à la protection maternelle de la Vierge Marie, Siège de la Sagesse, et, tout en vous assurant de ma proximité par la prière et par l'affection, je vous bénis de tout coeur, vous, vos aumôniers, vos proches et vos amis.
Du Vatican, le 26 avril 2002
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